Histoire de la municipalité

Né sur les rives d’un méandre de la rivière Chaudière, le village de St-Martin reflète bien les caractéristiques typiquement beauceronnes. Le courage, la ténacité, la vaillance et le dévouement des Martinois et des Martinoises rivalisent avec leur remarquable sens de l’accueil. Que vous parcouriez nos campagnes, participiez à nos activités ou encore profitiez de nos services de restauration ou autres, nous osons espérer que vous passerez d’agréables moments avec nous.

 

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Histoire de la municipalité

D’hier à aujourd’hui

Saint-Martin est un des plus anciens villages de la Beauce actuelle. Son passé tumultueux est à l’image des deux rivières qui le sillonnent, c’est-à-dire la Chaudière et la Grande Coudée, communément appelée ainsi en raison de ses courbes interminables et impromptues. Bien que la rivière Chaudière ait autrefois donné du fil à retordre aux habitants de Saint-Martin avec ses débâcles, les Martinois, enflammés de courage et d’orgueil, n’ont jamais délaissé leur terre d’accueil. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui, grâce à la persévérance et à la volonté de nos ancêtres. Mais à quand remonte leur arrivée en terres beauceronnes ? Voici pour vous un abrégé de l’histoire de la municipalité de Saint-Martin.

 

La Conquête Anglaise

C’est en 1736 qu’est née la Nouvelle-Beauce, qui deviendra plus tard le comté de Beauce. Tandis que les Français et les Anglais se disputaient le territoire de la Nouvelle-France, la municipalité de Saint-Martin, elle, n’existait pas encore. Puis, suite à la Conquête anglaise de 1759, les Terres de la Couronne furent divisées en cantons. En 1810 apparut le canton de Shenley, qui doit son nom à un village du comté de Hariford en Angleterre. Puis, en 1829 apparut le canton de Jersey, qui lui doit son nom à l’Île Jersey, propriété britannique dans la Manche. C’est donc à l’intérieur de ces deux cantons de Jersey et Shenley que Saint-Martin prit ses racines.

 

Les premiers colons et les premiers immigrants

Vers le milieu du 19e siècle, suite à un grand mouvement de colonisation, quelques lots se concédèrent, autant dans le canton de Shenley que dans celui de Jersey.

D’une part, Jean Pépin et Sylvain Rancourt vinrent en 1860 défricher un lopin de terre. Établis dans le canton de Shenley, du côté ouest de la rivière Chaudière à l’embouchure de la rivière Grande Coudée, nos premiers pionniers nous arrivèrent de ce que l’on appelait autrefois la « Touffe de Pins », aujourd’hui Notre-Dame des Pins.

D’autre part, vingt familles irlandaises fuyant la famine vinrent s’établir en Haute-Beauce. Ces foyers déracinés provenaient essentiellement des villes de Tipperary, Kilkenny, Limerick et de Cork en Irlande et entreprirent d’ouvrir les terres du côté est de la Chaudière, de l’endroit appelé Jersey Mills jusqu’aux rapides situés à l’embouchure de la rivière Stafford.

 

La fondation de Saint-Martin de Beauce

Peu à peu, d’autres colonisateurs s’installèrent. Le nombre de familles et le nombre d’enfants dans chacune d’elles ne cessaient de s’accroître. Le 28 mars 1871, la Mission Grande Coudée (ancien nom de la paroisse) reçut l’autorisation de célébrer localement sa première messe. Puis, en 1878, la mission Grande Coudée prit le nom de Saint-Martin de la Beauce.

 

La première église, le presbytère, le premier hôtel et le premier magasin général

La religion étant d’une importance capitale à l’époque, la paroisse attendait impatiemment sa première église. En 1882, sa construction étant quasi complétée, la première église fut en mesure d’accueillir son premier curé et ses premiers paroissiens. La construction du presbytère, elle, remonte à 1890. Il fut construit au coût de 2 000 $. Le premier hôtel fut érigé au début des années 1880. Il s’agissait en fait d’une résidence familiale abritant un Hôtel de Tempérance et situé voisin du premier magasin général. Le premier magasin général, pour sa part, fut construit en face de l’église en 1890 et eut la vocation de magasin général jusqu’en 1963. Bref, déjà à l’aube du 20e siècle, Saint-Martin était une paroisse florissante et en pleine expansion, assurée d’un avenir prometteur.

 

Formation du conseil municipal

Le 6 juillet 1888, les électeurs furent convoqués pour élire les sept premiers conseillers municipaux. La nouvelle paroisse fut enregistrée sous l’appellation suivante : La municipalité de partie des cantons de Shenley, Dorset, Jersey et Marlow. Puis, le 2 novembre 1910, l’érection canonique de la paroisse de St-Martin fut proclamée. C’est finalement en 1911, le 12 octobre plus précisément, qu’un arrêté en conseil du Conseil de Comté approuva l’érection civile de notre localité sous le vocable toujours actuel de Municipalité de la paroisse de Saint-Martin de Beauce.

Pour plus de détails sur l’histoire de Saint-Martin, nous vous invitons à vous procurer l’excellente monographie intitulée « La Grande Coudée », réalisée en 1982 par M. Robert Bolduc à l’occasion du centenaire de la paroisse (BOLDUC, Robert, La Grande Coudée,1882-1982, St-Martin de Beauce, 1982, 469 pages.) .